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Permalien La station du Mas Guiraud (Parignargues, Gard) et le Paléolithique ancien dans la garrigue de Nîmes Frédéric Bazile , Evelyne Robert Bulletin de la Société préhistorique française Année 1970 Volume 67 Numéro 8 pp. 240-242 241 Persée © 2005-2008 | Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche | Université Lumière Lyon 2 | Réalisation : Aliasource | Webdesign : Belek Copier/CollerBulletin de la Société préhistorique française, tome 67, 1970, C.R.S.M., fasc. 8La station du Mas Guiraud (Parignargues, Gard) et le Paléolithique ancien dans la garrigue de Nîmespar Frédéric Bazile et Evelyne RobertLa garrigue de Nîmes est une vaste étendue rocailleuse entre les vallées du Gardon et du Vidourle, délimitée au Sud par la dépression du Vistre : la Vistrenque qui la sépare de la costière.Le Paléolithique moyen y est assez bien représenté, essentiellement par 3 gisements :— la grotte de la Verrerie à Maccassargues (commune de Montmirat) (1),— la station du mas d'Espanet, à la limite des communes de Montpezat et de St-Mamert, prospectée par C. Hugues et étudiée récemment par H. de Lumley (2),— la grotte de la La Calmette, commune de Dions, fouillée et étudiée par E. Drouot (3).La grotte de la Verrerie est la seule grotte moustérienne, de fouille ancienne, pour laquelle existe une bonne étude du remplissage, due à P. Marcellin (4). Elle a livré dans des sables limoneux-argileux rouge, attribuable au début du Wurrn, une industrie de Moustérien typique de faciès levalloisien enrichi de denticulés.La grotte de La Calmette dont le remplissage présente bien des analogies avec la Verrerie, a livré dans des couches rougeâtres (Wtirm I) une industrie comparable, sauf que l'on doit noter(1) C. Hugues, S. Garimond, S. Gagnière, P. Mahcellin (1951). — La grotte de la Verrerie à Macassargues (Montmirat, Gard), Annales de Paléontologie, T. XXXVII, 1951, pp. 155-174, 5 fig., 2 pi.(2) Lumley H. de (1965). — Le Paléolithique inférieur et moyen dans son cadre géologique (Ligurie, Provence, Bas-Languedoc, Roussillon, Catalogne), Thèse de doctorat d'Etat, Faculté des Sciences, Paris 1965, 1518 pages dactylographiées, pp. 885-889.(3) E. Drouot (1955). — La grotte moustérienne de la Calmette, Gard, Cahiers ligures de Préhistoire et d'Archéologie, 4, 1955, pp. 123-131, 3 fig.(4) ?. Hugues, S. Garimond, S. Gagnière, P. Marcellin (1951), op. cit.un pourcentage plus faible des denticulés, qui sont à La Calmette de mauvaise facture (5).A côté de ces gisements, le paléolithique ancien fait assez piètre figure ; il n'est représenté que par deux bifaces :— le biface de St-Mamert (fig. 1),— le biface du Mas Guiraud (fig. 2).— Station de St-Mamert X = 747,50 . Y = 178,6carte Sommières 3-4. 1/25 000, située sur la colline du célèbre gisement de mammifères de l'Eocène Supérieur (6), à proximité du chemin conduisant à Robiac, entre les Cambons et cours Noves ; Monsieur Daleirac y découvrit un biface, donné par Albert Hugues au Musée d'Histoire Naturelle de Nîmes.Il s'agit d'un biface lancéolé qui par ses bords légèrement concaves, n'est pas sans rappeler le type micoquien ; il a été taillé sur un galet de quartzite par grands enlèvements longs et creux, sans retouches secondaires ; sa pointe est obtuse, sa base, arrondie et tranchante, a conservé sur l'une de ses faces une partie du cortex du galet primitif ; observée de profil, l'arête est sinueuse. Très altéré, il possède une patine brun-jaune et présente un aspect ciré, les arêtes sont fortement émoussées. Ces deux derniers caractères, aspect ciré et émoussage des arêtes, pouvant être dus à des phénomènes d'éolisation ; les enlèvements sont cependant restés bien visibles.L = 15,5m = 8,5 a = 4,5= 7,3= 3,7(5) Lumley H. de (1965), op. cit.(6) .T. Sudre (1969). — Les gisements de Robiac (Eocène supérieur) et leurs faunes de mammifères, Palaéovertebrata, vol. 2, 1969, fasc. 3.240